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Alice Olausson

Roby BARUTO, Le Dauphine Liberé, 2020: 

 

L’Espace Culturel de Gigondas, welcomes until tomorrow, Tuesday the 28th of July, two artists of the same caliber, both being Swedish. Helena Schmidt, with an international career and Alice Olausson, who was once her student. /…/ The artist, Alice Olausson, expressing herself through photography, captures the material chosen to stage it. The hanging of the works becomes a language itself, where the support and the image interact; the holder and what’s kept inside, one reflecting the image to the image of the other. More than just an exhibition, encounters where the visitor becomes an actor in the transformation of the works. 

 

TJean-Paul FARGIER, Turbulences Vidéo, #109, 2020. 

 

Alice Olausson a été l’élève d’Helena Schmidt, il faut le dire, car cela grandit l’une et l’autre. Elle est aujourd’hui en dernière année aux Beaux Arts de Montpellier, après avoir débuté cinq ans plus tôt sur les chemins de l’art à l’École du Mont-Cotton, à Bagnols-sur-Cèze, une école qui accueille une quinzaine d’étudiants suédois chaque année. Là, Helena (et divers intervenants, dont Alain Bourges ou Geneviève Morgan) les prépare, par des cours très libres, très ouverts, à entrer dans des institutions plus académiques de formation artistique en France, en Allemagne, en Suède bien sûr.

 

À Gigondas, invitée par son ancienne prof devenue une amie, Alice Olausson proposait essentiellement des photos. Mais aussi une draperie colorée couvertes d’inscriptions, de phrases, de devises. Les photos ciblaient des sujets duels : deux chiens, deux oreillers sur un lit, deux lampes... Ces scènes, comme autant de notes personnelles, qui font un peu penser aux clichés intimes d’Hervé Guibert, relevaient presque toutes de ce qu’on appelle une « inquiétante familiarité ». La clé de cette magie ? Peut-être ce grand paysage lacustre projeté sur un écran flottant, au milieu duquel résiste une couverture argentée de survie, dont les plis froissés superposent de l’inquiétude au-dessus du calme des eaux et des montagnes. Il ne faut pas se fier aux apparences. Tout paysage peut révéler un double fond. Une seule certitude : ce drapé pittoresque fait écho au drapé de phrases qui se déploie dans l’autre salle. Et vice versa. Encore un duo. Comme si les propositions d’Alice mettaient en abyme la singulière dualité de cette troublante exposition.

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